Caen- Saint-Malo. Nous partons sous la pluie pour Abbeville. Les enfants sont montés avec plaisir dans la remorque et pourtant… au bout de 5 min, ils se bagarrent déjà ! 1ère pause !..... bref, restons zens!
On dépote les 25 kms jusqu’à la gare et nous avons finalement une heure d’avance. Nous passons par Paris et changeons de gare pour arriver sous la pluie à Caen. Nous rejoignons une piste cyclable qui longe l’Orne. Malheureusement, le camping espéré n’existe pas. On nous propose de camper dans un champs mais avec ce temps, ce n’est pas très engagent !
Surtout que nous ne sommes pas sûrs d’avoir assez de gaz pour les pâtes. On préfère grimper dans le petit village de Clinchamps sur Orne pour manger une pizza et prendre une bonne douche chaude. Remarque du propriétaire du champs : « C’est quoi cette famille qui voyage sans carte et sans guide de camping ? » (Nous avons une copie de carte (mais elle n’est pas en couleur)bah, ça va aller).
On dépote les 25 kms jusqu’à la gare et nous avons finalement une heure d’avance. Nous passons par Paris et changeons de gare pour arriver sous la pluie à Caen. Nous rejoignons une piste cyclable qui longe l’Orne. Malheureusement, le camping espéré n’existe pas. On nous propose de camper dans un champs mais avec ce temps, ce n’est pas très engagent !
Surtout que nous ne sommes pas sûrs d’avoir assez de gaz pour les pâtes. On préfère grimper dans le petit village de Clinchamps sur Orne pour manger une pizza et prendre une bonne douche chaude. Remarque du propriétaire du champs : « C’est quoi cette famille qui voyage sans carte et sans guide de camping ? » (Nous avons une copie de carte (mais elle n’est pas en couleur)bah, ça va aller).
Jusqu’à Vire. Basile et Arthur au réveil : « Je veux aller à la ferme tout fuisse » !
Une journée au paysage vallonné. Départ sous la pluie vraiment pas très engagent à 11h! Le monsieur du camping : « Là je ne vous envie pas du tout, ça me dit vraiment rien votre truc ! » Heureusement, que le soleil chasse les nuages vers 13 h. Finalement, ce n’était que deux petites journées pluvieuses consécutives. On est quand même contents quand ça s’arrête.
Cette journée n’est pas évidente car nous sommes dans les Suisses Normandes, les collines de la Normandie. Notre camping tant espéré à 40 kms plus loin n’existe pas ! On continue 10 kms de plus jusqu’à Vire, de « Elle & Vire ». C’est le camping le moins cher qu’on ait fait : 5 euros pour nous 4 ! Rien à voir avec l Suisse à 30 euros ! Nous rencontrons un couple de l’âge de nos parents voyageant avec leur chien pour un tour de France dans le sens inverse de nous. Ils nous offrent leurs cartes cyclistes de Bretagne, cela nous aide à planifier la suite. C’est aussi intéressant de partager nos expériences et nos vécus sur les parcours. Nous sommes bien d’accord pour dire que les pistes cyclables sont identiques qu’on soit au nord, au dus, à l’est ou à l’ouest : elles sont rassurantes parfois lorsqu’on est fatigués ou qu’il fait trop chaud car elles assurent de l’ombre et une pente maxi de 3 % ; elles sont monotones et surtout leur gros point noir, on ne voit rien du paysage et du patrimoine du lieu que l’on traverse ! C’est pour cela que nous n’avions même pas remarqué que nous étions dans la région du poiré, cousin du cidre, mais fabriqué avec de la poire. Du coup, on devra y retourner pour y gouter. Journée fatigante et longue pour tout le monde, on arrive à 19h15 au camping, les enfants se couchent vers 22h après avoir marché dans une flaque d’eau immonde (on a du les relaver !)
Envie de partager mon « kiff » du jour : grâce au tandem, on discute tout l’après-midi avec Arthur et il me demande : « Maman, pourquoi la terre elle fabrique des hommes ? » … hum ! Chacun a sa réponse, mais quelle réponse donner à un tout petit ? Après quelques heuh et quelques hésitations, Je lui dis que sa question peut avoir beaucoup de réponses et que je vais y réfléchir. Quand j’aurais trouvé MA réponse, je répondrai à sa question. Mais il pourra aussi demander à papa. Un peu plus tard, voici ce que je lui dis et j’espère que ça lui aura convenu. « Tu vois, là, on traverse une forêt. Il y a des arbres, de la terre. A côté, il y a une rivière. Sur la Terre, il y a aussi du vent, des nuages, du feu. Et ben, l’eau, la terre, le feu et le vent, tout ça c’est la Nature. Et ben nous les hommes on est là pour voir comme la Nature est belle. Et surtout, on est là pour la protéger ». (à vous de lui donner la votre !)
Un peu plus tard, dans un fossé on voit un sac poubelle. Alors Arthur dit que c’est dégoutant et qu’il fallait le mettre dans une poubelle. Oui et en plus ça embête les animaux. « Pourquoi les gens ils jettent des poubelles? » Je lui dit que ces gens là, leurs parents ne leur on peut être pas dit qu’il ne fallait pas jeter de poubelles ». « – Ah, mais alors, c’est des enfants qui ont jeté les poubelles ? » Euh, non, ce sont leurs parents. Mais je crois qu’ils ne savaient pas que les poubelles c’est pas beau dans la nature et que ça ne partirait jamais tout seul.
(Arthur pressé d’arriver). Un peu plus tard, dans une montée. « Maman, tu vois, l’arbre là, il pousse dans le ciel. Et ben lui y peut voir tout en haut de la montagne, il nous indique le chemin. L’arbre y m’a dit qu’y faut aller tout droit et tourner à droite et après on trouve le camping ». (Malheureusement, il restait 15 kms, mais en haut de la montée il avait oublié le camping et tout allait bien !)
Jusqu’à Mortain. La pire journée du voyage moralement ! pourtant ce n’était que 35 kms de piste cyclable ! Mais c’était … une piste à n’en plus finir et collante par-dessus le marché ! L’impression de ne pas avancer, de se faire aspirer, de rester scotcher: bref….. On était contents d’arriver. Sur la piste on croise un écureuil, des escargots et on apprend le mot sous-bois ! Arthur n’aime pas trop ça car il a froid.
On a campé à côté des toboggans. Arrivés en 1ers, les enfants pensent que ce sont leurs jeux et surtout leur bateau. Des filles arrivent et Basile leur dit : « pas le droit se bagarrer ! » Puis ils jouent ensemble.
Jusqu’à Pontorson et Saint-Malo. On croise un papa et ses 2 enfants sur la piste. Nous échangeons nos tuyaux et il nous apprend une technique pour tirer un petit vélo d’enfant (qui pédale) sans risque : un système bricolé avec une laisse et un maillon. Son petit de 4 ans est donc autonome et pédale comme un chef ! Impressionnant ! Les 55 kms nous paraissent moins durs que les 35 kms de la veille : du plat descendant en majorité et surtout la carotte de rejoindre ENFIN la mer ce soir ! C’est la deuxième chose après la ferme dont nous parlaient toujours les enfants depuis le départ. Nous achetons une nouvelle carte IGN pour quitter enfin la piste cyclable et rejoindre Pontorson. On aperçoit le Mont-Saint Michel qui se joue à cache-cache avec les collines et se détache sur l’horizon. Le train est un petit tortillard et basile devient expert pour ouvrir et fermer les fenêtres du train.
Le camping de Saint-Malo est situé sur la Cité d’Alet à deux pas de forts Vauban et de restes de bunkers de la guerre 39-45. Une grosse tour imposante surplombe le port et les rivages découverts à marée basse. Un beau paysage de Bretagne comme on les aime. A 21h, l’arc en ciel qui apparait sur notre vue sur mer et les rayons de soleil sur les maisons aux toits en ardoises nous font bien remarquer le décalage horaire entre l’est et l’ouest. Lorsqu’une ondée arrive de nouveau, notre voisin nous prête son abris et nous dinons au sec, dehors !
Après avoir bataillé pendant un mois pour coucher les enfants vers 21h au lieu de 20 h chez nous, nous décidons de troquer les fessés et les prises de becs contre une glace sur le port de Saint-Malo. C’est bien plus sympa de lâcher prise et de regarder le coucher de soleil dans un lieu si mythique pour les marins d’eau douce que nous sommes, un privilège et un « kiff » que nous tâchons d’apprécier. On explique ce que sont les marrées et les bateaux à sec déposés sur le sable.
Saint-Malo, cité Vauban, un air de chez nous avec un goût salé ! La ville intramuros est entourée par un port de commerce énorme. C’est la 1 ère fois que nous voyons une cale à sec pour cargo et autant de marchandises en attente de chargement. Nous sommes aussi impressionnés par les canots de sauvetage des cargos et on n’aimerait pas avoir à monter dedans, vu le splash que ça doit faire à l’arrivée ! Les rues pavées, c’est joli mais alors pour les vélos, quelle horreur ! Les enfants disent que ça cabosse trop et moi, je préfère ne pas m’asseoir sur la selle !
Une journée au paysage vallonné. Départ sous la pluie vraiment pas très engagent à 11h! Le monsieur du camping : « Là je ne vous envie pas du tout, ça me dit vraiment rien votre truc ! » Heureusement, que le soleil chasse les nuages vers 13 h. Finalement, ce n’était que deux petites journées pluvieuses consécutives. On est quand même contents quand ça s’arrête.
Cette journée n’est pas évidente car nous sommes dans les Suisses Normandes, les collines de la Normandie. Notre camping tant espéré à 40 kms plus loin n’existe pas ! On continue 10 kms de plus jusqu’à Vire, de « Elle & Vire ». C’est le camping le moins cher qu’on ait fait : 5 euros pour nous 4 ! Rien à voir avec l Suisse à 30 euros ! Nous rencontrons un couple de l’âge de nos parents voyageant avec leur chien pour un tour de France dans le sens inverse de nous. Ils nous offrent leurs cartes cyclistes de Bretagne, cela nous aide à planifier la suite. C’est aussi intéressant de partager nos expériences et nos vécus sur les parcours. Nous sommes bien d’accord pour dire que les pistes cyclables sont identiques qu’on soit au nord, au dus, à l’est ou à l’ouest : elles sont rassurantes parfois lorsqu’on est fatigués ou qu’il fait trop chaud car elles assurent de l’ombre et une pente maxi de 3 % ; elles sont monotones et surtout leur gros point noir, on ne voit rien du paysage et du patrimoine du lieu que l’on traverse ! C’est pour cela que nous n’avions même pas remarqué que nous étions dans la région du poiré, cousin du cidre, mais fabriqué avec de la poire. Du coup, on devra y retourner pour y gouter. Journée fatigante et longue pour tout le monde, on arrive à 19h15 au camping, les enfants se couchent vers 22h après avoir marché dans une flaque d’eau immonde (on a du les relaver !)
Envie de partager mon « kiff » du jour : grâce au tandem, on discute tout l’après-midi avec Arthur et il me demande : « Maman, pourquoi la terre elle fabrique des hommes ? » … hum ! Chacun a sa réponse, mais quelle réponse donner à un tout petit ? Après quelques heuh et quelques hésitations, Je lui dis que sa question peut avoir beaucoup de réponses et que je vais y réfléchir. Quand j’aurais trouvé MA réponse, je répondrai à sa question. Mais il pourra aussi demander à papa. Un peu plus tard, voici ce que je lui dis et j’espère que ça lui aura convenu. « Tu vois, là, on traverse une forêt. Il y a des arbres, de la terre. A côté, il y a une rivière. Sur la Terre, il y a aussi du vent, des nuages, du feu. Et ben, l’eau, la terre, le feu et le vent, tout ça c’est la Nature. Et ben nous les hommes on est là pour voir comme la Nature est belle. Et surtout, on est là pour la protéger ». (à vous de lui donner la votre !)
Un peu plus tard, dans un fossé on voit un sac poubelle. Alors Arthur dit que c’est dégoutant et qu’il fallait le mettre dans une poubelle. Oui et en plus ça embête les animaux. « Pourquoi les gens ils jettent des poubelles? » Je lui dit que ces gens là, leurs parents ne leur on peut être pas dit qu’il ne fallait pas jeter de poubelles ». « – Ah, mais alors, c’est des enfants qui ont jeté les poubelles ? » Euh, non, ce sont leurs parents. Mais je crois qu’ils ne savaient pas que les poubelles c’est pas beau dans la nature et que ça ne partirait jamais tout seul.
(Arthur pressé d’arriver). Un peu plus tard, dans une montée. « Maman, tu vois, l’arbre là, il pousse dans le ciel. Et ben lui y peut voir tout en haut de la montagne, il nous indique le chemin. L’arbre y m’a dit qu’y faut aller tout droit et tourner à droite et après on trouve le camping ». (Malheureusement, il restait 15 kms, mais en haut de la montée il avait oublié le camping et tout allait bien !)
Jusqu’à Mortain. La pire journée du voyage moralement ! pourtant ce n’était que 35 kms de piste cyclable ! Mais c’était … une piste à n’en plus finir et collante par-dessus le marché ! L’impression de ne pas avancer, de se faire aspirer, de rester scotcher: bref….. On était contents d’arriver. Sur la piste on croise un écureuil, des escargots et on apprend le mot sous-bois ! Arthur n’aime pas trop ça car il a froid.
On a campé à côté des toboggans. Arrivés en 1ers, les enfants pensent que ce sont leurs jeux et surtout leur bateau. Des filles arrivent et Basile leur dit : « pas le droit se bagarrer ! » Puis ils jouent ensemble.
Jusqu’à Pontorson et Saint-Malo. On croise un papa et ses 2 enfants sur la piste. Nous échangeons nos tuyaux et il nous apprend une technique pour tirer un petit vélo d’enfant (qui pédale) sans risque : un système bricolé avec une laisse et un maillon. Son petit de 4 ans est donc autonome et pédale comme un chef ! Impressionnant ! Les 55 kms nous paraissent moins durs que les 35 kms de la veille : du plat descendant en majorité et surtout la carotte de rejoindre ENFIN la mer ce soir ! C’est la deuxième chose après la ferme dont nous parlaient toujours les enfants depuis le départ. Nous achetons une nouvelle carte IGN pour quitter enfin la piste cyclable et rejoindre Pontorson. On aperçoit le Mont-Saint Michel qui se joue à cache-cache avec les collines et se détache sur l’horizon. Le train est un petit tortillard et basile devient expert pour ouvrir et fermer les fenêtres du train.
Le camping de Saint-Malo est situé sur la Cité d’Alet à deux pas de forts Vauban et de restes de bunkers de la guerre 39-45. Une grosse tour imposante surplombe le port et les rivages découverts à marée basse. Un beau paysage de Bretagne comme on les aime. A 21h, l’arc en ciel qui apparait sur notre vue sur mer et les rayons de soleil sur les maisons aux toits en ardoises nous font bien remarquer le décalage horaire entre l’est et l’ouest. Lorsqu’une ondée arrive de nouveau, notre voisin nous prête son abris et nous dinons au sec, dehors !
Après avoir bataillé pendant un mois pour coucher les enfants vers 21h au lieu de 20 h chez nous, nous décidons de troquer les fessés et les prises de becs contre une glace sur le port de Saint-Malo. C’est bien plus sympa de lâcher prise et de regarder le coucher de soleil dans un lieu si mythique pour les marins d’eau douce que nous sommes, un privilège et un « kiff » que nous tâchons d’apprécier. On explique ce que sont les marrées et les bateaux à sec déposés sur le sable.
Saint-Malo, cité Vauban, un air de chez nous avec un goût salé ! La ville intramuros est entourée par un port de commerce énorme. C’est la 1 ère fois que nous voyons une cale à sec pour cargo et autant de marchandises en attente de chargement. Nous sommes aussi impressionnés par les canots de sauvetage des cargos et on n’aimerait pas avoir à monter dedans, vu le splash que ça doit faire à l’arrivée ! Les rues pavées, c’est joli mais alors pour les vélos, quelle horreur ! Les enfants disent que ça cabosse trop et moi, je préfère ne pas m’asseoir sur la selle !